Une aventure exceptionnelle: l’inauguration de l’espace G. Sand à Chécy

En 2000, Benoit nous fait part du projet de la ville de Chécy pour l’inauguration de sa future salle des fêtes.
La municipalité a décidé de faire les choses en grand et de présenter un spectacle complet: du théâtre, un orchestre, un choeur important comprenant des solistes.
côté théâtre, une pièce d’Aristophane intitulée « les oiseaux » constituera le fil rouge du spectacle
la formation musicale du Loiret, une centaine de musiciens, sera dirigée par Philippe Gabez qui aura la lourde tâche de diriger aussi les choristes.
Ceux-ci proviendront de 3 chorales: St Jean de Braye, Jargeau avec son chef de choeur Yves Chardon et Chantemoy dirigé par Benoit Fallou, soit environ 200 choristes.
la partie théâtrale est assurée par des jeunes de la troupe de Chécy.
Il y a aussi 3 solistes professionnels: une soprano, une alto et un ténor avec une « voix de tête » étonnante; quelques parties de basse et de ténor sont assurées par les « gens du crû ».
la conception du projet et sa mise en scène ont été confiées à une jeune femme Anna Vilas
l’inauguration est prévue sur 3 jours, les 28,29 et 30 novembre 2001
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Benoit nous explique que les chants reprendront la totalité d’une oeuvre monumentale d’un musicien allemand Carl Orff, et intitulée « Carmina Burana ».
le texte est assez ardu car rédigé tout en latin.
Il nous demande si nous sommes prêts à nous engager dans ce projet en précisant bien qu’il y aura des répétitions supplémentaires réservées à ce projet et qu’il faudra se déplacer assez souvent à Chécy ou ailleurs pour répéter avec les autres chorales et avec l’orchestre
La majorité de la chorale se déclare prête pour ce projet
A partir de là, nous allons vivre de façon agitée pendant plus d’1 an.
Certains choristes vont déclarer forfait parce que les chants sont trop difficiles à apprendre ou parce ce que les répétitions sont trop fréquentes.
Il y eut quelques frottements sérieux entre la responsable du projet et le chef d’orchestre.
Elle voulait absolument qu’il y ait un peu de mouvement de la part des choristes, ce à quoi Philippe Gabez était totalement opposé; il fut un moment question de représenter une taverne sur la scène dans laquelle chanteraient, par coeur, les ténors et les basses volontaires; si vous connaissez la partition, vous pouvez mesurer l’effort à faire, mais nous avons été quelques uns à nous y mettre; finalement, cette idée fut abandonnée car trop compliquée à mettre en oeuvre.
Malgré tout, Anna ne capitula pas et réussit à ce qu’une partie de la chorale se déplace vers les spectateurs.
Enfin, arriva le jour de l’inauguration et malgré toutes les répétitions, nous fûmes encore surpris.
En effet, nous n’avions jamais vu le décor ni les jeunes acteurs costumés et il faut dire que ce fut très réussi.
Bien entendu la salle était comble, pas une place de libre; nous avions eu le droit d’inviter 2 ou 3 personnes gratuitement.
Le spectacle fut un énorme succès, si bien que les chorales de Jargeau et Chantemoy décidèrent de le produire dans leur ville où il se joua aussi à guichets fermés.
je garde de cette aventure un excellent souvenir: nous avons sympathisé entre nous et avec les autres choristes notamment au cours de repas fort animés.
Et, comme tout ce qui est difficile, c’est tellement agréable quand c’est réussi!
Benoit a d’ailleurs puisé longtemps dans le texte pour en extraire les morceaux qu’il jugeait les meilleurs dans nos concerts ultérieurs.
voilà
Une cassette vidéo intitulée « la cité des oiseaux » a été montée et dupliquée; j’en possède un exemplaire que je ne peux malheureusement plus regarder car mon lecteur de cassette est HS; si quelqu’un est intéressé, je peux la lui prêter un petit moment

Une réflexion sur « Une aventure exceptionnelle: l’inauguration de l’espace G. Sand à Chécy »

  1. « Oxala »,,,.,
    Je me souviens la 1ère fois que j’ai entendu « Oxala ». C’était dans l’église de Fay aux Loges ou de Loury par « La Rabolière » que dirigeait avec quel maestria Yves Chardon vers les années 90. J’ai été tellement impressionné que je lui ai demandé la partition. Est-ce de cette époque qu’elle est entrée dans notre répertoire ? Depuis ce temps combien de fois et en combien d’endroits nous l’avons reprise dans nos concerts et 3em mi-temps…Bercés dans cette langoureuse mélodie en sublime crescendo nous avons savouré « Onissa wu ré… » avec toujours autant d’enthousiasme surtout en deux endroits inoubliables :
    1° en Espagne à Péniscola dans cette chapelle sur la Côte d’Orangers au bord de la Méditerranée (cité par ailleurs)
    2° à Leipzig dans le monument de la Bataille des Nations, lors de notre 1er voyage à Brehna. Imaginez cet immense dôme de 90m de haut dominant la ville, à l’acoustique si rare qu’une musique résonne encore 10 secondes après son terme ! nous sommes montés à l’unique étage en balcon à 45m du sol (sans ascenseur) et je me souviendrai 10 ans et plus de cet « Oxala » qui s’est épanoui de nos coeurs et de notre choeur!

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