Course à la brouette, 7 septembre 1997.

Hymne à la brouette.

Imaginez que serait la vie sans brouette…
Tout enfant, faisant mes premiers pas,
De la cour au jardin je chantais à tue-tête
Sous le regard de maman et papa.
J’étais fier avec ma jolie brouette.
Après avoir beaucoup grandi,
Petit homme je levais haut la tête.
Je partais aux champs avec mes outils,
J’étais fier avec ma jolie brouette.
Au temps des voitures à chiens
Les fortunés roulaient en charrette.
Ceux qui n’avaient pas les moyens
N’avaient que leurs jambes et…leur brouette.
Autrefois pour construire sa maison
On ne connaissait pas la bétonnière,
On avait la pelle et la chemise en banière
Et bien sûr la brouette de maçon.
Lorsque mon grand père allait au marché
Vendre sa récolte et faire ses emplettes,
Avant le cheval ou le tramway,
Il n’avait choix qu’entre la hotte et la brouette.
Je me souviens d’une surprise partie,
Avec les copains on a tant fait la fête,
Après avoir un peu bu et beaucoup ri,
Qu’on en a rapatrié un en brouette!
Jouet d’enfant, outil des grands parents,
Révolu depuis en objet de musée,
Te revoilà à Semoy parmi les cris et les chants
A tourner au village pour la fête et s’amuser.
Entre ses murs avec les copains et copines,
La brouette est reine d’une fête sans pareil.
Surtout ne voyez pas d’allusions coquines
En regardant Jeannette dans ce plus simple appareil…
Objet inanimé qui n’a qu’une pauvre roulette,
Avec toi recherchons le bonheur simple sur terre;
Rien ne vaut pour passer une colère
Que ruer dans les brancards de la brouette…

(Blagapart)